Libéria
La Commission électorale du Liberia sommée de reporter le second tour de la présidentielle prévu se tenir ce mardi 7 novembre. La Cour suprême, à l’issue de l’examen d’un recours déposé par Charles Brumskine, le candidat arrivé troisième au premier tour, a suspendu sine die le processus, en attendant les enquêtes de la Commission.
Il est interdit à la Commission électorale nationale (NEC) de “tenir le second tour de l‘élection jusqu‘à ce qu’elle ait examiné les recours” pour fraude présumée sur l’organisation du premier tour, a déclaré lors d’une audience très attendue le président de la Cour suprême Francis Korkpor.
Il s’agit d’une injonction qui remet en cause tout le processus électoral, alors que la Commission électorale, de même que les observateurs internationaux avaient jugé le scrutin crédible et transparent en dépit de quelques incidents et de longs retards observés.
La décision de la Cour suprême qui n’a fixé aucune date pour le second tour qui devait opposer l’ex-star du foot George Weah et le vice-président Joseph Boakai, plonge également le Liberia dans l’incertitude avec de profonds risques de tensions.
Après des décennies de guerre civile qui ont ravagé ce pays de l’Afrique de l’Ouest, le Liberia s’apprêtait ainsi à connaître sa première transition démocratique, entre une présidente élue, Ellen Johnson Sirleaf (2006-2017) et son successeur.
Conscients des risques qui planent sur cette élection, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine ont dépêché des délégations pour lancer un processus de médiation devant prévenir toute crise dans ce pays.
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